Syndrome de la page blanche : transformez votre peur en inspiration

J’ai longtemps cru qu’une «vraie » rédactrice était constamment inspirée. Que chaque fois qu’elle s’assoyait pour écrire, elle entrait dans une sorte de transe. Comme si les mots jaillissaient d’elle et s’assemblaient naturellement pour former des phrases parfaites… du premier coup.

C’est donc ce que j’exigeais de moi. Et parce que ça ne fonctionnait que très rarement, le sentiment de ne pas être à la hauteur s’est mis à me ronger. Résultat? Je n’arrivais plus à écrire.

 

Ce que je ne savais pas, c’est que j’alimentais un mythe universel et vieux comme le monde : inspiration = éclairs de génie spontanés. Pourtant, la réalité est bien différente. La page blanche ne signifie pas qu’on est à court d’idées. Il s’agit plutôt d’une sorte de paralysie qui s’installe devant la pression de produire un texte impeccable dès le premier jet.

 

 

En vérité, le processus de création est souvent long et fastidieux. Il est fait d’illuminations, mais surtout d’essais, d’erreurs et de persévérance.Le jour où je l’ai compris, la page blanche est devenue une alliée. Un espace où tout est à inventer et à rêver.

 

 

 

Qu’est-ce que le syndrome de la page blanche

Oui, le syndrome de la page blanche est parfois lié à un manque d’inspiration. Mais ce manque d’inspiration cache en général un problème plus profond.  En fait, la page blanche agit très souvent comme un miroir. Son vide reflète nos peurs les plus intenses. On y voit sans filtre notre vulnérabilité, notre crainte d’être jugés, de ne pas être «à la hauteur» de nos attentes et de celles des autres. C’est normal! Étant donné qu’elle prend forme grâce à nos idées et aux mots qui vivent à l’intérieur de nous, elle est profondément intime. Le syndrome de la page blanche c’est donc le combat entre notre peur qui tente de retenir notre voix et notre créativité qui, elle, veut la faire entendre. La bonne nouvelle (restons positifs!), c’est que toi et moi ne sommes pas les seuls aux prises avec ce trouble. Même les plus grands auteurs y sont régulièrement confrontés. Heureusement pour eux, et pour nous, il existe tout plein de façons de le surpasser.

 

Apprivoiser la page blanche

C’est vrai, le syndrome de la page blanche est parfois causé par un manque d’inspiration. Mais il cache généralement un problème plus profond.

En fait, la page blanche agit comme un miroir. Son vide reflète nos appréhensions les plus intenses. Il met en évidence notre vulnérabilité, notre crainte d’être jugé·e ou de ne pas être à la hauteur. Bref, il est le combat entre notre peur et notre créativité. D’ailleurs, soyez rassuré·e, votre talent n’est absolument pas en cause dans ce phénomène. Eh oui! Même les plus grands écrivains et écrivaines y font face un jour ou l’autre.

 

 

 

Réévaluez votre conception de la créativité

Pour surmonter le syndrome de la page blanche, vous devez d’abord brasser la cage de vos vieilles croyances. Non, la création n’est pas un processus divin.  C’est un parcours fait de succès et d’échecs, de doutes et de remises en question.

Les textes se construisent pierre après pierre.

 

Accueillez la page blanche avec bienveillance

Une fois que l’on a compris que la page blanche est un élément essentiel de la démarche créative, il est important d’apprendre à l’accueillir.Alors, plutôt que de la percevoir comme un obstacle, essayez de la considérer comme une toile vierge sur laquelle tout est à inventer. C’est excitant non?!?

 

 

Donnez-vous du temps et de l’espace

C’est un fait, certaines personnes performent mieux quand elles sont sous pression. Mais le contraire est plus fréquent : pour écrire un bon texte, plusieurs ont besoin de temps et d’espace. Alors, autant que possible, évitez les échéanciers trop courts ou les objectifs irréalistes. Cela ne fera qu’augmenter votre anxiété et votre crainte de l’échec.

Apprenez aussi à établir des limites et à vous protéger contre les distractions.Choisissez un lieu calme pour travailler, désactivez les alertes de votre téléphone et demandez à vos proches de respecter votre bulle. De cette manière, l’inspiration viendra plus facilement.

 

Travaillez main dans la main avec la page blanche

Changer nos croyances sur la page blanche est une étape importante pour nous libérer des émotions négatives qu’elle nous fait vivre. Mais ce n’est pas toujours suffisant pour que naisse la sacro-sainte inspiration.

Bonne nouvelle! Il existe des astuces supplémentaires qui vous permettront de mettre toutes les chances de votre côté.

 

Voici celles qui m’aident à ouvrir grand la porte de ma créativité :

 

 

 

Écrivez n’importe quoi sans vous juger  

Votre cerveau est un «muscle». Comme vos cuisses ou vos biceps, il a besoin de réchauffement pour bien performer. Alors, écrivez tout ce qui vous passe par la tête sans vous censurer. Ce «n’importe quoi» pourrait vous surprendre et vous mener vers une idée de génie.

Écrivez pour le plaisir

Imaginez que vous écrivez seulement pour vous. Oubliez la pression de rédiger pour un lectorat X ou pour votre client Y. Vous verrez, ça peut déclencher un lâcher-prise qui stimulera votre inspiration.

Rédigez les parties les plus faciles en premier

Ne vous forcez pas à écrire de manière linéaire. Instaurez vos propres règles.  Commencez par les passages qui vous inspirent le plus, et complétez les parties plus difficiles quand vous serez dans un bon état d’esprit. En création, il n’y a pas d’ordre. Le chaos peut aussi être votre allié.

Rédigez une phrase ou un morceau de texte à la fois

Si rédiger par section est encore trop difficile, vous pouvez tout simplement jeter des phrases ou bouts de textes pêle-mêle sur papier – ou écran. Vous n’aurez ensuite qu’à tisser un lien logique entre eux pour qu’un brouillon émerge.

 

Pensez à vous reposer et à bouger

Votre cerveau a besoin d’oxygène et d’énergie pour faire place aux nouvelles idées. Quand vous faites face à un blocage, prenez une pause, marchez, faites du ménage. Le mouvement physique aide votre esprit à se libérer et à renouveler le flot créatif.

(C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nos meilleurs flashs nous viennent souvent à des moments inattendus : en pleine nuit, pendant un jogging…)

Réunissez vos idées en un même endroit

Vous avez une idée? Notez-la. Même si elle semble insignifiante. Vous ne savez jamais quand et comment elle pourra vous servir. En plus, vous disposerez d’une grande réserve d’inspiration dans laquelle puiser les jours où vous en manquerez.

Trouvez l’inspiration partout

Tout peut servir d’inspiration. Les livres, les films, la nature, les échanges avec vos enfants, votre voisin, l’araignée dans sa toile… Soyez attentif et attentive à ce qui se passe en vous et autour de vous, observez, observez et observez encore.

Ne dépassez pas vos limites

Autant que possible, arrêtez d’écrire avant d’arriver au bout de votre inspiration. Évitez que votre esprit associe création et souffrance. En cessant votre activité alors que vous êtes dans de bonnes dispositions, vous donnez envie à votre cerveau de revivre l’expérience.

Éveillez vos sens

En sollicitant un ou plusieurs de vos sens dans le processus créatif, vous vous libérez du carcan de la pensée rationnelle et stimulez votre imagination.

  • Écoutez de la musique apaisante ou énergisante
  • Touchez des textures douces ou agréables
  • Savourez une boisson réconfortante comme un thé ou un chocolat chaud
  • Respirez des huiles essentielles aux vertus apaisantes ou stimulantes.
  • Contemplez une image inspirante ou un objet qui vous est cher

 

Encore plus de trucs

Voici quelques méthodes qui, bien que peu efficaces pour moi, fonctionnent pour beaucoup d’autres personnes :

  • Faites des plans détaillés, des canevas de textes
  • Travaillez en compagnie d’un partenaire d’écriture
  • Utilisez la technique du mindmapping ou de l’écriture automatique

 

Vous l’aurez compris, le syndrome de la page blanche n’est pas qu’un simple blocage. Alors, plutôt que de le laisser vous ralentir ou de vous taper sur la tête, accueillez-le.

Croyez-moi, les résultats sont parfois bluffants. La preuve? Mes plus beaux textes ont émergé de grands moments de «vide».

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